Bug In vs Bug Out : deux stratégies de survie à comprendre et préparer
- Eloi Thomaz Folmann Sabedotti Breda
- 22 sept.
- 3 min de lecture
Dans le monde de la préparation et de la survie, deux concepts dominent les débats : le Bug In et le Bug Out. Ces termes anglophones sont devenus des piliers de la culture survivaliste moderne, et pour cause : ils définissent les deux grandes stratégies face à une crise. Mais que signifient-ils exactement, et surtout, comment choisir entre rester (Bug In) ou partir (Bug Out) ?
Qu’est-ce que le Bug In ?
Le Bug In signifie littéralement “se confiner sur place”. En clair, au lieu de fuir une menace ou une crise, on choisit de rester chez soi et de transformer son domicile en bastion de survie. C’est une approche basée sur la stabilité : profiter d’un environnement connu, d’un stock déjà en place et d’un minimum de confort.
Les avantages du Bug In sont évidents :
Accès à ses ressources (nourriture, eau, énergie, outils).
Protection d’un abri solide déjà aménagé.
Connaissance du terrain local (voisinage, itinéraires, points sensibles).
Moins d’exposition aux dangers extérieurs (froid, insécurité, errance).
Cependant, cette stratégie a aussi ses limites :
Si la zone devient dangereuse (violence, incendie, inondation), rester peut être mortel.
Dépendance à la localisation : si votre maison est mal placée, vous êtes piégé.
Risque d’être une cible si votre domicile est repéré comme “riche en ressources”.
Le Bug In exige donc une préparation sérieuse : stocks de nourriture longue conservation, réserves d’eau ou systèmes de filtration, moyens de chauffage et d’éclairage autonomes, trousse médicale complète, sécurité passive (portes renforcées, organisation communautaire avec voisins).
Qu’est-ce que le Bug Out ?
Le Bug Out, c’est l’inverse : quitter son domicile pour chercher refuge ailleurs, souvent dans un lieu prédéfini (cabane, terrain privé, maison secondaire, zone isolée). L’idée est d’éviter la menace locale en se déplaçant rapidement.
Les avantages de cette approche :
Échapper aux zones de danger (urbaines, industrielles, zones de conflits).
Flexibilité : pouvoir s’adapter et se déplacer selon l’évolution de la crise.
Possibilité de rejoindre une zone plus sûre (forêt, montagne, communauté préparée).
Mais le Bug Out présente aussi des risques :
Exposition aux éléments (froid, pluie, fatigue).
Transport limité : ce que vous avez, c’est ce que vous pouvez porter.
Incertitude du terrain : routes bloquées, zones hostiles, imprévus.
Dépendance à vos compétences : orientation, bivouac, premiers secours.
Pour le Bug Out, l’élément central est le BOB (Bug Out Bag), ou sac d’évacuation. Il doit contenir l’essentiel pour 72 heures d’autonomie : eau et système de filtration, rations énergétiques, kit de feu, tarp ou poncho pour abri, vêtements adaptés, kit médical compact, couteau, lampe frontale, cordage, carte et boussole.
Bug In vs Bug Out : quel choix ?
La vraie question n’est pas de choisir l’un ou l’autre, mais de se préparer aux deux scénarios. Le Bug In est souvent le choix par défaut, car il mise sur la stabilité et l’abri. Mais si la menace devient trop proche, le Bug Out doit rester une option crédible.
Un préparateur avisé doit donc :
Avoir des stocks et un plan Bug In solide (nourriture, eau, énergie, sécurité).
Prévoir un sac Bug Out prêt à emporter, au cas où rester n’est plus possible.
Définir des points de chute réalistes (chez des proches, ou lieux sécurisés).
S’entraîner : marcher avec son sac, lire une carte, bivouaquer, tester son matériel.
Conclusion
Le Bug In et le Bug Out ne sont pas deux philosophies opposées, mais deux réponses complémentaires à une crise. Rester chez soi ou partir dépendra toujours du contexte : type de menace, durée de la crise, environnement local, état de préparation.







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